« Je ne vois pas dans quelle région la droite pourrait l’emporter » : Cette phrase même fut prononcée avant-hier par le président de la région Île-de-France, Jean-Paul Huchon, que j’ai rencontré entant que membre du conseil régional des jeunes lors de la cérémonie de présentation des vœux institutionnels. Des vœux auxquels l’ensemble des ténors socialistes étaient là, qu’il s’agisse aussi bien de Martine Aubry, Julien Dray ou encore Bertrand Delanoë… A noter également la présence de Jean-Luc Romero, une personne que j’apprécie beaucoup malgré tout pour son courage et son dynamisme, dans une cause souvent écartée des débats. Quelques représentants des autres formations politiques avaient fait brève apparition comme Roger Karoutchi, Patrick Devedjian, et Frédéric Lefebvre pour l’UMP, Cécile Duflot pour les verts ou encore Martine Lehideux et Marie-Christine Arnautu pour le Front National et divers Nationalistes…
Inutile de vous parler du discours de monsieur Huchon qui n’ayant pas le droit de parler des élections régionales a préféré sans cesse taper sur la droite; mais plutôt des discussions que j’ai pu entretenir avec certains élus socialistes qui se disent certains de leur large victoire au second tour.
N’allons pas trop vite ! Faisons un peu d’histoire… Pas si vielle que ça d’ailleurs… En 2008 ! Dans le cas inverse, les villes de droite à 6 mois des élections municipales ne s’inquiétaient guère et préféraient attendre le dernier moment pour faire campagne… A Marseille, Jean-Claude Gaudin fut donné largement en tête au premier et au second tour… Pendant ce temps là, les adversaires avançaient petit à petit… Faisaient campagne, étaient sur tous les terrains pendant que nous, se contentions de contempler et de venter nos sondages…
Puis fut venu le temps où nous étions crédités à 50-50… Puis le jour de l’élection ou là, la France était repeinte en rose ! Marseille avait tout de même conservé son siège mais seulement de deux élus d’écart.
Inutile de dire tout de même que les élections régionales ont tous les avantages pour notre défaite ! Le mode de scrutin d’abord qui provoque des triangulaires. A cause du Front National, en 2004, nous n’avions pu gagner presque aucune région. Cette fois-ci, avec l’effondrement de ce même parti, nous pourrons espérer des duels classiques.
Enfin, c’est la montée des verts qui fait peur… Tant à la gauche, qu’à la droite. Si les verts font un bon score et se maintiennent, il y aura une triangulaire au bénéfice de la droite, sauf si le Parti-Socialiste cède la place au vert en cas de non accord. D’après ce que me disait brièvement Martine Aubry, ils ne seraient pas contre.
Vous l’avez compris, la campagne va être difficile et ne nous donne pratiquement aucun avantage ! Il faut se battre jusqu’au bout et ne rien lâcher ! Nous sommes entrés en campagne en septembre dernier en Île-de-France ! Huchon commence tout juste, avec dans la poche un bilan de galère dans les transports, la pénurie de logements, et une qualité de vie désastreuse…